Les paniers de Noël, un long cheminement
par Émilie Jean-Ruel
Deux semaines après le début des cours, un groupe de 33 élèves de 2e secondaire au Programme d'Éducation International s'est mis d'accord pour que tous ensemble, en rassemblant nos efforts, on monte un projet dans le cadre des services communautaires.
Puis, à la demande du professeur, une élève a accepté d'être à la tête de ce projet.
Désormais, il n'y avait aucun adulte dans le projet. Il serait pensé, organisé et accomplit par les élèves. C'est ainsi qu'une semaine plus tard, le 23 septembre, au milieu d'un cours interrompu, tous les élèves donnaient leurs idées sur différentes façons d'aider les gens.
On a argumenté, on a questionné, on a réfléchit, et quelques jours plus tard, après un vote à l'unanimité, on a décidé de faire des paniers de Noël pour quelques familles défavorisées de la région de Québec.
On a présente un rapport écrit au directeur, qui nous a tout de suite donné le feu vert.
À partir de ce moment, les choses ont dégringolé à une vitesse folle.
Des tâches ont été distribuées, on a formé des comités, et au fur et à mesure qu'on avançait, les responsabilités grandissaient et se multipliaient.
On s'est trouvé un moyen de financement: le bercethon, une activité assez spéciale qui consisterait à ramasser des fonds. Le 14 novembre, lors d'une journée pédagogique, le groupe est allé à l'école et tous sont bercé de 9h à 21h. Il y avait des adultes témoins. De plus, cette activité a coïncidé avec une rencontre de parents. Ceux-ci se sont montrés très généreux et ont donné beaucoup d'argent. Comme on les avait mis au courant de notre projet quelques jours avant la rencontre, quelques-uns ont apporté de la nourriture non-périssable. Une élève a été désignée responsable du comité du bercethon et a préparé cette activité avec d'autres élèves. Ainsi, trois personnes avaient la responsabilité de trouver des commanditaires qui donneraient des dons.
Il y avait aussi un comité chargé de la publicité. Les membres ont fait des affiches et ont passé dans les classes pour informer les élèves de notre projet.
Puis, est venu le temps de parler du porte-à-porte. Tout le monde était d'accord pour faire sa part. Notre but était de récolter de la nourriture non-périssable. Évidemment, les voisins n'ont pas hésités à nous donnerquelques boîtes de conserve.
Une journée, deux élèves ont proposé de faire des kiosques dans les épiceries afin de ramasser de la nourriture. Plusieurs ont trouvé l'idée bonne et ont donné leurs noms pour monter les kiosques. Ils se sont chargé d'appeler les propriétaires d'épiceries de différentes villes, mais on s'est aperçut bien vite que téléphoner n'avais pas beaucoup d'impact. Toutefois on réussit quand même à faire des kiosques dans quelques épiceries.
Un peu plus tard, un élève a proposé de faire une page Web pour expliquer à plusieurs personnes de la planète notre projet. Ridicule! Et puis non, au fond, c'est une idée géniale. Quoi de mieux pour attirer des commanditaires! Cet élève s'est occupé de faire la page Web, sur le site de la commission scolaire des Découvreurs. Mais il y avait aussi des journalistes pour écrire le texte et aussi de de photographes pour rendre le site plus attrayant. C'est comme ça qu'un nouveau comité a pris forme. Il y aura aussi une journaliste en chef et un autre pour faire la mise en page.
Bientôt, on a même décidé de faire paraître ce texte dans le journal de la commission scolaire.
Grâce à notre motivation, notre implication, notre solidarité et notre désir d'aider, notre groupe ira loin. On est la preuve qu'il y a encore des gens sensibles à leur entourage et qu'il est encore possible d'aider les gens.
Cette année, quelques familles de plus pourront sourire le matin de Noël.
À suivre ...
Commision scolaire des DÉCOUVREURS ©